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Conseils pratiques pour les amateurs cueilleurs de champignons

Afin d'éviter toutes déconvenues mais surtout les confusions et risques d'intoxications, il est bon de préciser quelques points pour sécuriser et profiter pleinement de ces trésors des bois !

Les Bases :

 

  • pour la consommation quand on est sûr de ne pas se tromper sur l'espèce de champignon bien comestible, ne récolter que les sujets jeunes et ceux juste à maturité. Laisser les « bébés » se développer ( et trop de risques de confusions ) et les vieux exemplaires déjà trop avancés et colonisés par une multitude de petits vers et autres insectes. On ne compte plus au comptoir les présentations toutes fières de champignons quasi déliquescents ou grouillant de petits parasites !

  • Bannir le sac plastique ! ( c'est la tendance de toute façon ) ou tout autre contenant fermé. Premièrement, par confinement, cela accélère la maturation et surtout le pourrissement par fermentation! Deuxièmement, et c'est une règle capitale, on ne mélange pas les espèces surtout celles que l'on ne connaît pas ou lorsqu'il reste un doute !!! Il suffit en effet d'un exemplaire tout juste un peu toxique au milieu d'une belle récolte succulente pour contaminer l'ensemble et se devoir de tout jéter !

 

C'est le cas de comptoir classique d'un joli bolet amer ou toxique parmi ses cousins de Bordeaux ou autres très réputés. On est témoin alors malheureux du malaise et des larmes de grande désillusion de notre client-cueilleur ! Dans l'idéal, deux paniers recueillent pour l'un les espèces sures comestibles et l'autre, un exemplaire de chaque inconnu à déterminer ( le mieux, un sujet complet jeune, un à pleine maturité et un vieux : cela est plus facile après pour la diagnose !). Une fois les individus inconnus démasqués avec l'aide d'un érudit, il sera encore temps, si grand comestible il y a , de retourner rechercher le reste du groupe !

  • Les Champignons ayant pour propriété de concentrer les divers polluants ( pesticides, métaux lourds…), il faut s'abstenir de cueillir en zones susceptibles d'être polluées ! ( bord de route fréquentée, décharge même ancienne !, pelouse et parc urbains ).

  • Respecter l'environnement ! Eviter le pillage systématique d'une zone prospère : primo, cela permettra à l'espèce de poursuivre son développement et sa fructification future et secundo, l'autre à qui vous ne laisser rien, cela peut être vous un jour !!! Il faut cueillir tout en protégeant le mycélium du champignon et donc reboucher le trou après avoir ramassé le trophée. Enfin, ne détruisez pas les autres espèces sous prétexte qu'elles sont toxiques. Même si vous ne les pouvez pas les déguster, elles ont une utilité dans l'écosystème et ne sont pas toxiques pour d'autres animaux ou insectes !.

  • Les aides pour l'identification : société mycologique du secteur, sortie avec un « expert » et les pharmaciens sont là pour apporter de la certitude aux reconnaissances.

Les détails :

 

  • Comme toute sortie en milieu naturel plus ou moins sauvage, quelques précautions sont à prendre : un téléphone portable chargé, c'est toujours utile si imprévu, pour prévenir l'entourage voir des secours, ou utiliser son « gps » pour les inaptes de l'orientation !

  • Comme toute sortie en milieu naturel plus ou moins sauvage, quelques précautions sont à prendre : un téléphone portable chargé, c'est toujours utile si imprévu, pour prévenir l'entourage voir des secours, ou utiliser son « gps » pour les inaptes de l'orientation !

  • Certains secteurs forestiers sont hostiles et pullulent de tiques et moustiques ( comme c'est le cas dans nos bois environnant ). Il est fort utile alors d'avoir un spray répulsif pour la peau ou pour vêtements . De plus, de retour chez soi, une inspection minutieuse de tout son corps en insistant dans les zones de plis ( arrière des genoux, coudes …) permet de vérifier l'absence d’intrus déjà fiché dans la peau. Si c'est le cas, il faut vite l'ôter avec les crochets spéciaux type « tire-tique » ( qui à la différence de la pince, ne laisse pas la tête de la tique plantée dans la peau ), bien désinfecter et surveiller régulièrement pendant au moins 15 jours . En effet, si durant ce temps, une tâche ou anneau rouge se forme, il faudra consulter un médecin car il y a infection et risque de transmission de la maladie de Lyme ( entre autres car ce n'est pas la seule contamination possible ! ).

Digestion et Intoxication :

 

La consommation de champignon doit rester ponctuelle ou dans des proportions de simple accompagnement d'un met. Deux points appuient ce conseil : le champignon d'une part comme nous l'avons vu auparavant, a une mauvaise habitude d'accumuler divers polluants. Nous les ingérons et éliminerons normalement que si cela reste dans des consommations irrégulières et modestes. De plus, au niveau des apports nutritionnels, le champignon est pauvre et n'apporte rien d'exceptionnel, ni antioxydants, vitamines…

Le champignon et ses multiples usages culinaires doivent s'apprécier pour leur côté festif et original mais toujours avec vigilance quant à sa recherche.

Les intoxications par méconnaissance ou confusion restent régulières lors des grandes périodes de récoltes surtout automnales . Les symptômes sont variés : de simples troubles digestifs souvent rapides ( nausées, diarrhées et crampes ) à des signes plus insidieux d'atteintes d'organes ( foie, reins, muscles ).

Plus les symptômes sont tardifs et plus l'intoxication est susceptible d'être grave. Dans tous les cas, il ne faut pas minimiser les troubles et agir vite en appelant le centre antipoison. Selon le champignon responsable, plus rapide est la prise en charge et meilleure sera l'évolution.

Pour clôturer cette brève présentation, ne soyez pas rebuté par l’éventuel « danger et toxicité » de certains spécimens, si la quête vous tente, sachez simplement qu'elle ne s'improvise pas, prenez le temps de vous instruire, discutez avec vos connaissances et peut être un cueilleur confirmé existe parmi vos proches et vous guidera dans vos premières sorties, contactez éventuellement une association de mycologues mais rester vigilant et ayez toujours à l'esprit le risque de confusion et connaissez par coeur les champignons les plus dangereux !

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